De 2 mois à 6 mois :
La période juvénile se situe globalement entre les 12 et 16 semaines du chiot, même si cette
fourchette peut varier selon les races et les individus. C’est une période plus calme dans la vie
de l’animal, où il intègre les informations qu’il a acquises dans son vécu jusque-là. Il peut alors
commencer à apprendre les demandes de base utiles pour sa sécurité en société humaine,
comme le rappel, les ordres Attendre, Assis, Couché, Debout…
Le chien s’imprègne également affectivement de l’être humain adoptif durant ces semaines, et
peut être méfiant envers les étrangers. Il commence également à aboyer.
Peu à peu, des relations affectives à l’extérieur du milieu s’établissent.
Les sorties et les jeux aideront le chiot à s’équilibrer par rapport à ces nouvelles frontières.
Ainsi, il ne faut pas hésiter à promener son chiot dans des endroits variés (rues, gares,
marchés…), tout en veillant à ce qu’il ne se fasse pas marcher dessus. Si un magasin accepte
les animaux, il faut prendre garde aux escalators. Se rapprocher des écoles, surtout si le foyer
n’a pas d’enfants, permet au chiot d’être en contact avec des petits et des adolescents. Il est
possible de les inviter à caresser le chien s’ils le souhaitent, mais toujours en respectant l’envie
de l’animal.
Pendant cette phase, le chien est très attaché à son milieu : l’instinct de défense de son
territoire apparaît.
De 6 mois à 1 an :
C’est le début de la période pendant laquelle a lieu la puberté du chien. Ce stade se situe entre
les 5 et 18ème mois de l’animal, l’âge exact dépendant notamment de sa taille (un petit voit sa
puberté démarrer nettement plus tôt qu’un grand) et son développement individuel.
Elle se traduit essentiellement par le début de la production des hormones sexuelles, qui induit
de très nombreux phénomènes physiologiques et comportementaux. En général, on peut
également observer durant cette période une désocialisation et des changements de
comportement, ainsi qu’un renforcement des peurs et/ou des problèmes préexistants.
C’est donc l’époque des premières chaleurs chez la chienne et, chez les mâles, des premières
manifestations d’intérêt pour les femelles. Le chien défend maintenant volontairement son
territoire, et respecte les autres.
À partir de la 54ème semaine, le chiot est devenu un chien adulte et a atteint sa maturité
physique et psychique. Il commence également à rechercher un statut social.
Avant d’en arriver là, l’idéal est d’essayer de continuer à faire rencontrer au chiot d’autres
congénères de tous âges et de toutes races, afin qu’il poursuive l’apprentissage des codes de
communication. Il apprendra ainsi à interagir avec d’autres chiens et à devenir un être sociable.
La socialisation doit continuer dans le nouveau foyer du chien, sous peine de voir disparaître
les bonnes relations. Il est ainsi recommandé d’inviter des personnes inconnues de l’animal
(adultes aussi bien qu’enfants), tout en leur recommandant de ne pas faire de mal au chien, et
de ne pas insister lorsque celui-ci est fatigué et se repose. Le chiot peut sauter pour saluer les
nouveaux arrivants. Il ne faut alors pas l’écarter brusquement, mais plutôt demander aux
invités de jeter deux ou trois fois la balle de jeu.
Conclusion :
La socialisation est une période importante et charnière dans le développement du chiot.
Toutes les expériences que le chiot fait dans les 12 premières semaines de sa vie auront une
incidence sur sa vie d’adulte : il faut donc y être particulièrement attentif. Cela permettra au
chien d’acquérir un comportement social adapté à son statut et à son espèce. Initiée par
l’éleveur, la socialisation du chiot doit être poursuivie par le propriétaire.
Il est également intéressant de noter qu’une portée née en hiver n’aura pas le même
comportement qu’une portée née en été : du fait des conditions climatiques, cette dernière
pourra sortir plus souvent, et ainsi être en contact avec un environnement plus riche – et donc
plus stimulant.
Enfin, si vous devez choisir un chiot parmi une portée, pensez au fait qu’un chiot qui semble
avoir du caractère et qui explore beaucoup son environnement ne sera pas forcément un chien
dominant. Ce peut même être le contraire : au fil de ses explorations, il peut prendre davantage
de risques et se retrouver confronté un jour à une très grande peur, de nature à changer
totalement son caractère. C’est pour cela que l’utilisation des tests de Campbell pour
sélectionner son chiot n’est pas forcément fiable à 100%.